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17 septembre 2020

Isabelle Mashola : Parmi les 100 femmes qui changent le monde

17 septembre 2020

DOSSIER - Ils ne contrôlent que 10 % des pays du monde, mais la perception a changé : on les voit, on les entend et ils osent. Que ce soit en politique, en économie, en culture ou en entrepreneuriat, ils sont de plus en plus nombreux à prendre le pouvoir. Cette semaine, Challenges les couvre.

Isabelle Mashola, PDG et cofondatrice d'isahit, fait partie des 100 femmes qui changeront le monde en 2020 selon le magazine Challenges.

Dans son numéro du 17 septembre, le magazine Challenges consacre sa couverture aux femmes.

Sources : Challenges

L'année 2020 serait-elle l'année des femmes ? Elles étaient presque invisibles, et voilà qu'elles font soudain la une des journaux, partout. En Biélorussie, c'est l'opposante Svetlana Tikhanovskaya qui a lancé la "révolution des femmes". et fait descendre le peuple dans la rue après la réélection d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 26 ans. En Europe, c'est l'Allemande Ursula von der Leyen et la Française Christine Lagarde qui affrontent le Brexit et le Covid-19, l'une à la tête de la Commission de Bruxelles, l'autre à la tête de la Banque centrale de Francfort. Avec le soutien de la chancelière Angela MerkelLeurforce tranquille a imposé aux 27 membres la dette de solidarité, là encore une révolution jusqu'alors impensable. Pendant ce temps, un scénario très différent s'écrit aux États-Unis, où le choix de Kamala Harris comme colistière de Joe Biden. .. fait polémique. A la manière d'un double manifeste, pour la diversité et pour l'égalité entre hommes et femmes. Suivant .

Les femmes peuvent-elles changer un monde qui va de mal en pis ? Guerres, pollution, épidémies, crises... Personne n'a la réponse, bien sûr, mais en attendant, elles ne se portent pas si mal et la presse leur envoie même quelques fleurs. Comme si, en 2020, leur capacité à assumer les plus hautes responsabilités pouvait encore être une révélation. De la Finlande à Taiwan et de l'Allemagne à la Nouvelle-Zélande, les gouvernements dirigés par des femmes sont ceux qui auraient mieux géré la crise du Covid-19.et les chiffres le confirment. Pourquoi cela ? Peut-être le résultat d'une moindre proportion de "testostérone" dans les prises de décision, comme le recommandait Christine Lagarde lorsqu'elle était à Bercy, sous la présidence de Nicolas Sarkozy ? Et pourquoi pas, après tout. C'est ce que suggèrent les études les plus sérieuses.

Les électeurs valident

Promouvant une plus grande diversité dans les équipes de direction, le cabinet de conseil en stratégie McKinsey estime que les meilleures décisions sont celles qui ont été mûries par des équipes aux points de vue différents. Des hommes, des femmes, et si possible d'origines diverses... Alors, essayons ! Paris, Tokyo, Chicago, Dakar, de grandes villes ont choisi d'être gouvernées par des femmes, même si certaines d'entre elles peuvent être controversées. Les électeurs persistent et signent.

Si les femmes ne sont plus totalement transparentes, elles sont encore très peu nombreuses au pouvoir : elles ne dirigent que 10% des quelque 200 pays du monde, et 18% des entreprises des pays développés. Elles sont encore loin d'atteindre l'égalité réelle, mais la marmite est en train de bouillir. Même si elles sont encore minoritaires dans les instances politiques, économiques, académiques, sportives ou artistiques, quelque chose a changé dans la société. Mais quoi exactement ?

On les voit, on les entend, ils osent. Sans faire de vagues, la génération précédente était celle des "premières" : Anne Duthilleul, première femme admise à Polytechnique et major, Valentina Terechkova, première femme dans l'espace, ou Carly Fiorina, première femme patron d'une entreprise du Dow Jones, Hewlett Packard, pour n'en citer que trois. Des pionnières bien sûr, mais ni militantes ni revendicatrices. Trois ans après le séisme Me-Too,la parole des femmes s'est libérée et tout a changé. Harcèlement, mais aussi discrimination et plafond de verre, tout a changé et il n'y a plus de tabous.

Une gouvernance plus vertueuse

Ce sont Adèle Haenel et Aïssa Maïga qui quittent la cérémonie des Césars au moment où résonne le nom de Roman Polanski. C'est l'ancien mannequin Naomi Campbell qui appelle les entreprises de mode à "imposer l'inclusion" pendant la Fashion Week de Paris. Ou encore la star du football féminin américain Megan Rapinoe, militante LGBT qui se bat pour l'égalité salariale avec les hommes et tient tête à Donald Trump. Ses détracteurs, qu'elle provoque, la jugent arrogante, mais elle s'en moque et envisagerait désormais une carrière politique !

Même les bonnes vieilles institutions de Bretton Woods s'inquiètent de la montée en puissance des femmes. Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international depuis un an, a résumé le processus à l'œuvre en prenant son propre cas en exemple, lors d'une conférence du Women's Forum le 29 juillet. Christine Lagarde a brisé le plafond de verre et je suis passée par le trou", a-t-elle déclaré. C'était plus facile pour moi ! " Comme la Française qui l'a précédée à Washington, la Bulgare vante désormais les " bienfaits économiques " de l'égalité des sexes, recrute des femmes au FMI et tente de convertir les pays membres à une gouvernance plus vertueuse. Elle prône notamment une plus grande représentation des femmes dans les organismes bancaires, considérant que l'embauche de quelques "Sisters" pourrait éviter un double Lehman Brothers....

Aux quatre coins du globe, des femmes rêvent d'un monde meilleur et tentent de faire bouger les choses. Leur porte-drapeau pourrait être Esther Duflo, directrice de recherche au MIT et première Française à décrocher, en 2019, le prix Nobel d'économie. Elle travaille sans relâche pour expérimenter en situation réelle différentes méthodes de lutte contre la pauvreté, en Inde, en Chine ou au Kenya. Ses idées ont fait le tour du monde. Et si, un jour, la pauvreté pouvait être éradiquée grâce à son travail ? Quelle révolution !

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