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13 mai 2019

Newsletter - Mai 2019 - Le travail numérique, un phénomène en pleine expansion

13 mai 2019

Newsletter mai 2019

Le labourage numérique, concept apparu au début des années 2000, correspond à une nouvelle forme de travail des internautes. Il fait à la fois référence aux micro-tâches rémunérées pour accompagner le développement des algorithmes ou de l'intelligence artificielle, mais aussi au travail de l'ombre généré par l'activité des utilisateurs et utilisé par les plateformes pour créer de la valeur. La demande est forte et pose la question, de manière de plus en plus insistante, de l'exploitation potentielle de cet invisible force de travail et chaque jour plus nombreux. éclairage.

En février dernier, un groupe de chercheurs a publié une étude visant à identifier les micro-ouvriers français, ces petites mains méconnues du numérique. Elle identifie :

  • 14 903 travailleurs actifs (au moins une fois par semaine),
  • 52 337 réguliers (au moins une fois par mois),
  • et 266 126 occasionnels.

"Ces estimations sont à interpréter comme des ordres de grandeur.Dans la mesure où elles dépassent le nombre de contributeurs à des plateformes plus médiatisées comme uber ou Deliveroo",souligne Clément le Ludec, Paola Tubaro et Antonio Casilli, les auteurs de l'étude.

Les micro-tâches indispensables

Souvent répétitives et peu qualifiées, ces tâches "consistent, par exemple, à identifier ou nommer des objets sur des images, transcrire des factures, traduire des morceaux de texte, modérer des contenus (comme des vidéos), trier ou classer des photographies, répondre à des enquêtes en ligne",expliquent les chercheurs. Or, comme l'a démontré Antonio Casilli dans son livre En attendant les robots : enquête sur le travail du clic, publié aux éditions du Seuil en janvier, les technologies comme l'intelligence artificielle sont très gourmandes de ces micro-travaux, rémunérés pour la plupart seulement quelques centimes par clic. Le tout sans aucune protection et dans le flou juridique le plus complet.

Insécurité

Derrière l'illusion dématérialisée, se cache le labourage numérique. "Cette nouvelle forme de développement démographique pousse à l'extrême les logiques d'insécurité et d'exclusion que l'on retrouve déjà dans le contexte du vaste débat public et des conflits juridiques autour du statut des travailleurs " ubérisés ". Il nous semble donc urgent de nous pencher sur ce phénomène émergent, concluent les auteurs de l'étude. Dans une étude publiée en septembre 2018, l'Organisation internationale du travail (OIT) appelle également à la régulation et à un meilleur encadrement du secteur, qui devrait compter 213 millions de travailleurs fin 2019.

Chiffres clés

  • 25 % de demandes supplémentaires par an pour utiliser les services des microtravailleurs
  • En 2016, le travail numérique représentait un marché de 4,8 milliards de millions d'euros.
  • 2/3 des tâches effectuées sont payées moins de 10 cents du dollar.

Dès lors, comment ces indispensables micro-tâches peuvent-elles être un vecteur de développement et d'émancipation pour les micro-travailleurs ?

La réponse estahit

Isahit est la première plateforme d'externalisation de tâches numériques socialement responsable. Conscients des enjeux soulevés ci-dessus, nous mettons notre expertise technologique au service d'une forme de labour numérique juste et profitable à tous. Pour ce faire, nous mobilisons une population très spécifique : des femmes éduquées (ayant validé au moins leur baccalauréat) vivant dans des pays en développement, principalement en Afrique. Nos hiers, qui ont dû arrêter leurs études par manque d'argent ou qui ont des difficultés à les poursuivre, qui cherchent à créer leur entreprise ou veulent améliorer leur expérience pour accéder au marché du travail peuvent ainsi générer un revenu complémentaire et prendre leur destin en main. Selon les pays, nos "hiyers" perçoivent 2 à 4 fois le salaire minimum local.

Notre objectif : favoriser l'épanouissement et l'autonomisation de ces femmes à l'heure du numérique. En effet, grâce à notre plateforme et à la communauté créée autour d'elle, nos hiyers ont l'opportunité de se professionnaliser tout en développant leurs connaissances, leurs compétences et leurs réseaux relationnels, les amenant ainsi à s'épanouir et à se développer. Isahit n'est pas une fin mais un tremplin.

"Isahit prend pleinement part à la révolution Tech for Good en agissant plus spécifiquement sur les objectifs 1 (pas de pauvreté) et 8 (travail décent) des Nations Unies. Un engagement par la preuve, réévalué chaque année via la méthode SROI de Kimso pour la mesure d'impact. Notre prochain rapport sera publié en octobre 2019." Isabelle Mashola , directrice générale et cofondatrice d'isahit.

L'impact social par les preuves

Pour mesurer l'impact de notre démarche, nous avons fait appel au KIMSO, qui a mené une étude sur un an, entre juillet 2017 et juillet 2018. Vous pouvez retrouver les principaux enseignements dans cette infographie.

Chiffres clés - isahit

  • 5% de nos revenus sont destinés à notre programme Isahit help qui accompagne les femmes dans leur accès au numérique : mise à disposition d'un soutien par le biais de locaux et de représentants partenaires équipés d'un ordinateur, d'un accès à Internet, ouverture d'un compte bancaire, d'un poste de travail, formation numérique, aide à la déclaration en tant que travailleur indépendant ?
  • isahit est présent dans 17 pays africains. Notre activité a permis jusqu'à aujourd'hui de former et d'accompagner plus de 850 personnes porteuses de projets dans leur quête d'indépendance et d'autonomie, à travers leur travail à temps partiel sur notre plateforme de micro-tâches numériques.

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