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22 juin 2018

Business o Feminine Award, Isabelle mashola reçoit le prix 2018

22 juin 2018

L'entrepreneuse a créé un site internet qui met en relation des auto-entrepreneurs africains avec des entreprises françaises qui externalisent des tâches informatiques. Après l'Afrique francophone, Isabelle Mashola vise l'Asie et l'Afrique anglophone.

Isabelle Mashola, PDG d'Isahit, a reçu le prix Business O Féminin 2018 le vendredi 25 mai 2018 à Viva Tech. Ce prix récompense une femme fondatrice d'une start-up dans le secteur du numérique avec de fortes ambitions pour le développement international.

Isahit, fondée en 2016, est une plateforme qui met en relation des autoentrepreneurs africains avec des entreprises qui sous-traitent des tâches informatiques. Les travailleurs, nommés "HITers" pour Human Intelligent Task, se connectent et réalisent les tâches envoyées par 26 entreprises françaises partenaires: Quelques start-up, des sites de e-commerce et même un groupe mondial BNP Paribas.

La tâche peut être le traitement des données, l'analyse des données ou la gestion du contenu. "Ces entreprises ont souvent recours à l'intelligence artificielle. Mais les robots ne peuvent pas tout faire, par exemple, lire automatiquement une facture sera impossible si elle est écrite à la main. Nos HITers vont alors vérifier le travail de l'IA ou le faire à sa place", explique Isabelle Mashola.

Dix pays d'Afrique francophone
L'entrepreneur a créé Isahit avec Philippe Coup-Jambet en juin 2016, après être passé par plusieurs grands groupes. " À l'époque, je travaillais pour Publicis. J'ai décidé de changer et d'accompagner les femmes dans la révolution numérique. " Les femmes , souvent étudiantes ou entrepreneuses, sont prioritaires dans le recrutement. Elles sont ensuite formées et ont également à leur disposition un chatbot en cas de questions.

Si Isahit est basée à Paris, la start-up noue des partenariats avec des associations et incubateurs locaux pour proposer des lieux de co-working à ses propres entrepreneurs. La plateforme a été lancée pour la première fois à Dakar, en décembre 2016, avant de s'étendre à une dizaine de pays d'Afrique francophone. Le marché le plus conséquent est aujourd'hui la Côte d'Ivoire, avec une centaine de HITers.

Se développant en Asie et en Afrique anglophone
Isahit n'est pas le principal employeur de ces travailleurs. Avec un maximum de 100 heures de travail, le revenu ne dépasse pas 280 euros par mois. Le salaire de 2,80 euros de l'heure est avantageux pour les entreprises de sous-traitance. Mais, selon Isabelle Mashola, l'externalisation est également positive pour les indépendants. Plus de 500 millions d'Africains vivent sous le seuil de pauvreté de 2 dollars par jour selon l'OCDE. L'impact est cependant déshumanisé : le client ne sait pas qui fait le travail et n'est jamais en contact avec cette personne.

Afin de garantir une couverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, Isabelle Mashola souhaite s'étendre à une dizaine de pays supplémentaires. Elle vise l'Asie, avec les Philippines, et les pays africains anglophones comme le Rwanda, le Nigeria et la Tanzanie. L'entrepreneuse souhaite également ouvrir sa clientèle à l'Afrique. Pour soutenir ce développement international, une deuxième levée de fonds de 2 millions d'euros devrait être réalisée en septembre 2018, après les 800 000 euros levés en septembre 2017.

Isabelle Mashola a également signé un partenariat avec W-HA, la filiale de paiement d'Orange, pour effectuer des paiements instantanés sur les téléphones mobiles plutôt que par virement bancaire. Les HITers utilisent ensuite leur compte mobile dans les magasins, pour retirer de l'argent ou pour rembourser des amis. L'expérimentation de ce service, appelé Orange Money, a commencé en Guinée. Il devrait être lancé au Sénégal, en Côte d'Ivoire, à Madagascar, au Togo, au Mali et au Bénin d'ici septembre 2018.

Article publié sur les Echos entrepreneuriaux

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